La révolution digitale a bouleversé l’univers de la santé. Aujourd’hui, il est possible de gerer sa santé depuis son smartphone grâce à une application médicale. Ce type de plateforme est de plus en plus en vogue sur Google Play store et App store. Voici tout ce qu’il faut savoir sur les applications médicales.
Qu’est-ce qu’une application santé mobile ?
Une application de santé mobile est un logiciel qui permet de suivre son état de santé sur un téléphone mobile ou une tablette. Elle est téléchargeable, en version gratuite ou payante, sur Google Play store et App store.
Les applications médicales ont plusieurs objectifs. Certaines d’entre elles accompagnent les patients qui ont une maladie chronique afin de les aider à gérer leurs maladies jour après jour. Que la personne souffre de l'asthme, d’un diabète, d’une hypertension ou autre, des applications ont été mises au point pour l'aider à prendre régulièrement ses médicaments et ainsi éviter les erreurs et les oublis. D’autres sont faites pour faciliter la relation médecin-patient. Ces applications disposent d’un module de prise de rendez-vous automatique et d’une messagerie instantanée qui permet au patient de communiquer avec son médecin et de lui poser des questions sans se déplacer. De son côté, le médecin peut accéder aux données du patient en quelques secondes. Pour s’inscrire à une plateforme de santé, cliquez ici.
Il existe aussi des applications bien-être qui permettent de vivre mieux au quotidien. Parmi les plus populaires, l’application anti-déprime qui propose des solutions de relaxation tout en cherchant à cerner le mal être de l’utilisateur pour ensuite l’orienter vers un spécialiste. L’application perte de poids, quant à elle, est un véritable coach minceur en imposant de bonnes habitudes alimentaires et sportives.
Comment choisir une application santé mobile ?
Les applications médicales fleurissent à grande vitesse. Si certaines sont bonnes, d’autres sont farfelues. Il est donc judicieux de faire un tri dans cette jungle des applications. Pour cela, il est essentiel de considérer quelques critères dont le premier est la fiabilité de l’application. Avant d’installer une application, il est conseillé de lire les Conditions Générales d’Utilisation pour savoir qui est son éditeur. Une application est plus rassurante si elle a été conçue par une association de médecin, un laboratoire pharmaceutique ou une entreprise savante.
À part cela, il faut connaitre en quoi l’utilisation de l’application engage l’utilisateur. Est-ce qu’elle diffuse de la publicité ? Si oui, le secret médical risque d’être bafoué. En effet, la diffusion de publicité en bas de l’application signifie qu’elle fouille le téléphone de l’utilisateur à son insu pour obtenir ses informations personnelles.
Puis, pour bien choisir une application santé mobile, il faut se référer aux avis des utilisateurs dans les stores. Une application crédible doit avoir une centaine d’avis positifs pour être considérée comme fiable.
Quel label pour une application santé de confiance ?
Face à l’essor de la m-santé, des mesures ont été prises pour garantir la fiabilité des applications médicales. Ainsi, pour qu’une application puisse être considérée officiellement comme un dispositif médical, elle doit respecter les normes imposées par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM). De son côté, la CNIL exige aux applications mobiles de garantir la protection des données de santé.
Le respect de ces normes est sanctionné par des labels de qualité comme mHealth Quality. Ce label européen a été créé pour certifier la valeur scientifique des applications médicales. Pour obtenir ce label, l’application doit entre autres fournir des contenus médicaux pertinents, être conforme à l’éthique médicale et garantir la protection de la vie privée de son utilisateur.
Quelques applications intéressantes en vidéo :
L'exemple de l'Allemagne
La population rurale allemande est de moins en moins nombreuse et de plus en plus âgée. Comment les soins médicaux dans les campagnes peuvent-ils être pleinement fonctionnels ? Une partie de la réponse est en cours d'élaboration dans le Mecklembourg-Poméranie occidentale - mais il reste encore de nombreuses questions ouvertes.
Dans toute l'Allemagne, les soins de santé deviennent de plus en plus difficiles dans les régions peu peuplées - le problème est particulièrement aigu dans les régions les plus éloignées du Mecklembourg-Poméranie occidentale. Les gens vieillissent, les infrastructures se détériorent et il y a moins de médecins de famille. Le Nord-Est - qui était encore en 1990 l'État fédéral le plus jeune - est devenu le précurseur du changement démographique.
Cependant, ce qui est en fait très préoccupant pourrait aussi être une grande opportunité pour le système de soins de santé. "Nous pouvons développer ici le schéma directeur des soins de santé en milieu rural en Allemagne", déclare le directeur médical de l'Unimedizin Rostock. Un projet pilote à l'échelle nationale débutera en octobre.
"La région du Mecklembourg-Poméranie occidentale n'est pas si grande, la population est très gérable avec environ 1,6 million d'habitants", explique-t-il. Selon lui, ce sont des conditions idéales pour lancer un projet de 17 millions d'euros avec le groupe d'électronique Philips, qui a été présenté mercredi à la conférence nationale de l'industrie des soins de santé à Rostock.
Dans un premier temps, l'accent sera mis sur les patients cardiaques
Après leur sortie de la clinique, ils sont volontairement équipés de montres ou de balances de tension artérielle, dont les valeurs sont envoyées à un bureau central via l'application. Dans ces soi-disant centres de soins, y compris les soins 24 heures sur 24 - le point central et nouveau du projet - les données sont évaluées.
C'est également là que l'on décide si tout est en ordre, si le patient doit être appelé ou s'il a besoin d'une infirmière. L'un des objectifs est de détecter la détérioration suffisamment tôt pour éviter une admission d'urgence. Une fois que le système de médecine cardiaque sera établi, il pourrait être étendu à d'autres domaines spécialisés, explique-t-il.
"Le Mecklembourg-Poméranie occidentale peut devenir un exemple pour l'Allemagne et le futur système de soins de santé", estime le PDG de Philips Allemagne. Sa société sera responsable du développement de la plateforme et des applications, entre autres choses. "Nous allons mettre tout le monde en réseau : les hôpitaux universitaires, les médecins généralistes ou les centres de réadaptation. Et les patients auront accès à ce réseau et à leurs données".
Dans un premier temps, le réseau sera testé auprès de 1600 patients. Cependant, il y a aussi des points critiques : le responsable sait que la protection des données sera un facteur central dans la réussite du projet. "Avec l'application, les patients peuvent contrôler ce qui arrive à leurs données." Le consortium, qui comprend également les compagnies d'assurance maladie AOK et TK, s'occupe en grande partie de prévention. Parce que les patients peuvent toujours savoir exactement comment se porte leur santé.
Le chef de l'association nationale des médecins généralistes est sceptique
Il y a certainement des paramètres médicaux qui devraient être contrôlés. "Mais le plus grand déficit de la population est le manque d'attention. C'est ce dont ils ont besoin, pas la technologie. Le problème fondamental des soins médicaux dans les zones rurales n'est pas résolu. "Nous, les médecins, sommes couverts de tant de bureaucratie inutile", critique-t-il. Ce dernier serait ramené à un niveau raisonnable et une grande partie du déficit de l'offre serait clarifiée.
Une partie du projet est la certification des montres ou des balances ("portables")
La quantité de données pourrait être étendue à des questions telles que la quantité de mouvements d'une personne ou la durée et la qualité de son sommeil. "Il pourra ensuite en discuter avec son médecin de famille." Une sorte de coaching pour le groupe cible qui a besoin "d'un peu d'aide". "Cela doit aussi intéresser les médecins de famille", dit le responsable.
Cependant, tout cela est associé à des investissements et des subventions considérables
Le projet a été soumis au Fonds fédéral d'innovation, qui dispose d'un budget annuel de 300 millions d'euros. Des hôpitaux tels que l'hôpital universitaire de Greifswald ou ceux de Schwerin, Karlsburg, Wismar ou Neubrandenburg sont concernés ainsi que les principaux cabinets ou pharmacies. Plus de 60 emplois seront initialement créés dans les centres de soins.
L'objectif à Unimedizin Rostock est que les nouvelles entreprises qui développent des technologies et des applications s'installent ici après la création de la plateforme. Ce ne sera probablement pas suffisant pour une deuxième Silicon Valley - mais peut-être pour une "plage de silicium sur la mer Baltique".
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